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Alors que vous étiez sur une route sombre, dans un village abandonné, vous vous êtes retrouvés bloqués, dans l'incapacité total d'aller plus loin. Comment faire à présent, alors que d'étranges êtres vous entourent ?
 
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 DAWN ♣ Beauty and the Beast

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DAWN ♣ Beauty and the Beast _
MessageSujet: DAWN ♣ Beauty and the Beast   DAWN ♣ Beauty and the Beast EmptyDim 15 Aoû - 17:23


© inconnu
DAWN ♣ Beauty and the Beast Img10284296dqhDAWN ♣ Beauty and the Beast Img102907sjyck
Identity card

Je m'appelle Dawn Ellie Moore. J'ai 21 ans. Je suis née le 01 mai 1989 à Las Vegas. Avant d'atterrir à Bodie j'étais danseuse dans un cabaret. Je suis une fille, je suis célibataire et je suis hétérosexuelle. J'appartiens aux ensorcelés. C'est un poste vacant.
© datura

© shiya
DAWN ♣ Beauty and the Beast 047nb
Behind the computer

En réalité, je m'appelle Mathilde mais sur le net, je me fais appeler Skye, pour passer inaperçu. J'ai 17 ans et je viens de France. J'ai découvert le forum grâce à Rebecca, je le trouve superbe. Je me connecte tous les jours, ou presque. Pour mon avatar, j'ai choisi de prendre Evan Rachel Wood, magnifique n'est-ce pas ? Oh et j'ai trouvé le code du règlement, c'était trop facile pour moi, c'est "Validé". Je voudrais juste dire : Have Fun !

Tell me who you are

Je ne suis pas quelqu'un de fréquentable. Sous cette apparence de petite poupée fine et fragile se trouve un monstre. Un monstre qui n'attend que ma bénédiction pour sortir de sa cage et pour se ruer dans le monde réel. Un monstre qui attend ma bénédiction pour tout simplement détruire le monde. Il est fou, il est dangereux, et il peut même faire appel à des collègues Démons comme lui. Et le pire, c'est que je suis comme eux.

J'ai une maladie que peu de personnes connaissent. Une maladie qu'il vaut mieux garder pour soit, sous peine d'avoir un aller sans retour à l'hôpital psychiatrique. Une maladie qui n'en est pas vraiment une, si on prenait la peine de me connaître. Mais vu que personne ne prend la peine de me connaître, et bien c'est comme si j'avais réellement cette maladie. Quelle est-elle ? Je vais vous le dire : la schizophrénie, ou encore connue sous le nom de dédoublement de personnalité. Une description qui veut dire beaucoup, n'est-ce pas ? J'en conviens. Je suis donc schizophrène. En effet, j'entends une voix dans ma tête. Le problème, c'est qu'être normalement schizophrène implique que la voix que l'on entend n'est pas réelle, et qu'elle vient de notre imagination. Et que ce passe-t-il si la voix en question peut se matérialiser devant mes yeux et faire réellement du mal à des pauvres humains innocents ? Le fait est que la voix que j'entends dans ma tête est belle et bien réelle, et qu'il arrive que cette voix se matérialise dans la réalité en ayant une apparence de Démon. Où est la schizophrénie ? Il n'y en a pas, voilà tout. Mais qu'est-ce que vous voulez que je dise aux autres humains ? Que j'entends une voix dans ma tête et qu'il arrive qu'elle apparaisse et qu'elle fasse du mal aux humains en les tuant ? Ils me prendraient pour une folle. Donc je suis coincée avec mon secret, obligée de passer pour une schizophrène aux yeux de tous. Bon, bien entendu, je ne l'ai jamais dit à personne. Mais c'est ce que les gens penseraient si ils découvraient la vérité. Car il est plus facile de croire que la personne en face de vous est schizophrène plutôt qu'elle entend un Démon dans sa tête. Et pourquoi est-ce que je ne suis pas une "simple" schizophrène ? Remerciez pour ça le très cher sorcier qui m'a jeté cette malédiction.

Le Démon se manifeste lorsque je perds mes moyens. Lorsque je suis triste, en colère, ou lorsque j'ai peur. Il profite de ces faiblesses pour se glisser à travers mes barrières mentales qui le retiennent en temps que simple voix irréelle pour venir dans notre monde. Il est complètement instable, impulsif, et incontestablement mauvais. Un être dépourvu d'humanité, qui ne pense qu'à faire souffrir, à blesser, à torturer, et pour finir à tuer. Un vrai danger ambulant. Et moi dans tout ça ? Je reste simple spectatrice. Je ne peux rien faire contre lui. Un jour j'ai essayé de m'interposer, et il m'a griffé aux poignets. A présent j'ai trois longues cicatrices. Depuis je n'ai plus réitérer l'expérience. Adieu les actes d'héroïsme complètement insouciants.

Le fait est qu'à la base je suis quelqu'un de bon. Une jeune fille timide et réservée, qui garde tous ses sentiments et tous ses problèmes pour elle. Une petite fleur entourée de buissons épineux, si vous voulez une métaphore. Mais je suis aussi quelqu'un qui n'a pas du tout confiance en elle, et qui est très influençable. Naïve et influençable, pour être plus précis. Et c'est justement cette faiblesse que le Démon utilise. Souvent, quand je n'ai pas le moral ou que je ne suis plus capable de gérer mes sentiments, et bien il prend le contrôle. Il me susurre des paroles à l'oreille. Et le pire c'est que je les écoute. Résultat ? Et bien il est en position de force.

Le faire venir dans le monde réel m'épuise, et je finis par m'évanouir. Et à mon réveil je constate les dégâts, et surtout les morts qui s'agglutinent autour de moi. Je passe alors mon temps à pleurer et à déprimer sur ma vie catastrophique, et le Démon qui est de nouveau dans sa cage en rigole bien, ce qui à le don pour me blesser et de me faire pleurer encore plus. J'ai beau me promettre de ne plus jamais le laisser recommencer, je sais que je ne pourrais pas tenir cette promesse. C'est tout le temps la même chose. Il profite de mon instabilité sentimentale pour me dominer lorsque je ne suis plus capable de le dominer. C'est un cercle vicieux, dont je ne vois pas la faille. Je suis sensible, et ce qui m'arrive me rend légèrement dépressive. L'espoir de contrôler ces Démons est la seule chose qui me permet de garder la tête haute, et de ne pas simplement me jeter du haut d'un pont pour que tout cet enfer finisse enfin.

Je suis un danger pour tout le monde, vu que je peux libérer un Démon plus puissant que n'importe qui -et qui peut lui même en invoquer d'autres...-. J'ai donc choisi la solitude et l'isolement. Après tout, c'est bon pour tout le monde. Dans mon enfance, lorsque le Démon n'était encore qu'une simple petite Voix presque inoffensive dans mon esprit, j'étais déjà seule. En fait, je le suis depuis mon plus jeune âge, depuis que j'ai appris la mort de mes parents et que j'ai été trimballé de familles en familles. Les gestes d'affection, l'amour, la bonté. Je n'ai jamais rien connu de tout ça. Tout en moi n'est que haine, colère, tristesse, désespoir. Un gouffre obscur, et mortellement profond. Je ne suis qu'une ombre. Une ombre meurtrière. Il aurait fallu me coller l'étiquette de "folle dangereuse" dans le dos. Au moins je n'aurais pas autant fait de dégâts.

Ajouté à cet état de schizophrénie une touche de maladresse et de poisse. Oui, je suis complètement instable et malchanceuse. Un trou, un arbre, une racine, pas de soucis, c'est pour moi. Je ne vous dis pas le nombre d'entorses et de plâtres que je me suis farcie... Heureusement, j'ai les os solides, ce qui fait que la plupart du temps ce n'est qu'une douleur passagère.

Je n'ai jamais été sociable. Ou du moins plus depuis la mort de mes parents, ce qui remonte à très longtemps. Je n'ai donc aucun atome crochu avec les autres humains. Je vis seule, et je parle peu. Et quand je parle, c'est souvent de manière assez froide et distante, voir cynique. Je ne veux pas m'attacher aux autres. Car je ne veux pas les faire souffrir. Je suis constamment obligée de leur mentir sur ce que je suis réellement, je suis obligée de devenir quelqu'un d'autre. Je ne peux pas être moi-même. Et à la moindre erreur, au moindre faux pas, la personne en pait de sa vie. Vous comprendrez donc que j'ai choisi l'isolement.

Je ne suis pas non plus quelqu'un que l'on pourrait qualifier de courageux. Je manque de volonté, de confiance en moi. Ce que je suis m'affole, me désole. J'ai appris à avoir une attitude de soumission, de spectateur lorsque le Démon et ses amis sont de sortie. Je suis tellement pétrifiée par la peur que je ne peux rien faire. Donc non, je suis loin d'être un héros.
Are you special ?

Avant tout, il faut que vous sachiez que je suis humaine. Je suis née humaine, de deux parents tout à fait humains. Je suis une mortelle, bref, tout ce qu'il y a de plus banal. Simplement, dans ma vie, il y a eut un hic. Lequel ? Celui de faire la connaissance d'un sorcier. De là découle une mésaventure. Et plus précisément une malédiction. Un vrai manque de chance. Faut dire que je ne suis pas quelqu'un de chanceux de nature, alors bon. Disons que ça ne pouvait pas m'étonner plus que ça.

Mais bon, assez parler, venons en aux faits. Je suis une Ensorcelée. J'ai une malédiction qui plane au-dessus de ma tête, et qui est capable de me blesser voir de me tuer. Comme une épée de Damoclès. Cette malédiction, ce don, consiste à faire sortir la voix qui est dans ma tête, à la matérialiser et à la rendre réelle. ( Eh oui, je suis schizophrène, et à la base j'entends simplement une voix dans ma tête ). Cette voix se transforme en Démon plus sombre que la nuit, doté de crocs et de griffes en argent et des dons de téléportation et de faire souffrir mentalement sa victime. Ce Démon n'est libéré que lorsque je suis affolée, que j'ai peur peur ou que je suis en colère. Bref quand je perds mes moyens. Je pourrais très bien le faire sortir "plus souvent", mais j'ai bien conscience que cette Chose est un danger, et qu'elle est bien mieux enfermée dans ma barrière mentale, c'est à dire dans ma tête. Récemment je me suis rendue compte que mon cher cher Démon pouvait en invoquer d'autre. Plus petit et moins puissant que ce premier, mais drôlement dangereux tout de même. Et cette nouveauté me fait peur. L'avenir s'annonce bien sombre, et couvert de tâche de sang.
Tell me how you are

Pour me décrire, je vais partir d'un point de mon corps, pour ensuite m'éloigner pour finir par me voir en entier. Comme dans les films, vous voyez le genre ? Bon, commençons par mes yeux. Ils sont verts, et en fonction du temps qu'il fait ils peuvent paraître plus ou moins clair. Ainsi, cela varie du vert olive au vert émeraude. Si l'on voit mes yeux on peut aussi voir un morceau de ma peau. Elle est plutôt, conséquence de mon enfance où je restais cloitrée dans la chambre. Si l'on recule un peu on peut apercevoir mon nez et ma bouche. Sur ces deux points je ne vois pas trop quoi dire, à part que tout est « normal ». En effet, mon nez n'est ni crochu ni bossu, et mes lèvres ni trop grosses ni trop fines. Mon front est coupé par une longue mèche rousse qui me cache quelque fois un de mes yeux. Une coupe de cheveux que toutes les filles ont, je l'avoue. Mais bon, tant que ça me va, c'est le principal. On peut voir aussi que mes yeux sont obscurci par du crayon, du far à paupière et du mascara noir. Cela les met en valeur. Ils paraissent plus profonds, plus noirs. Ça me donne un certain charme, sans me vanter.

Donc, pour en revenir au sujet, faisons un pas en arrière. Maintenant on peut voir mon visage en entier. Sur sa forme je dirais qu'une fois encore il n'y a rien de particulier. J'ai le visage d'une jeune fille qui sort de l'adolescence. Ce n'est pas assez précis ? C'est normal, à cette âge on ne peut pas donner un âge exacte. Entre les 20 et 25 ans, débrouillez vous avec ça. Maintenant que l'on voit mes cheveux, on peut remarquer qu'ils sont roux, et ondulés. Ils m'arrivent au niveau des épaules. J'aime bien mes cheveux, peut-être ce que je préfère chez moi. Le fait que j'ai une coupe en dégradé fait qu'il arrive qu'ils arrivent devant mes yeux. Je trouve que ça fait plus joli. Il m'arrive souvent de les ébouriffer, par simple réflexe. Il m'arrive aussi de me les lisser. Ca dépend des jours ou de mon humeur. Avant il m'arrivait de les teindre en blond, mais un beau jour j'ai décidé de redevenir rousse. Qui sait, sous l'effet d'une pulsion, je recommencerais peut-être les colorations. Mais bon assez parlé du conseil coiffure, cela ne vous intéresse surement pas, et je ne comprends pas moi-même pourquoi j'en suis arrivée à parler de cela. J'étais inspirée, que voulez vous de plus...

Reculons à présent au maximum pour pouvoir me voir en entier. Vu que je fais 1m70, on peut dire que je suis assez grande pour une fille. Un peu plus grande que la moyenne. Je suis aussi assez fine, vu que je pèse 55 kilos. Ma physionomie fait que j'ai beau manger autant que je veux je ne prends un gramme. C'est un avantage. Ça a toujours été comme ça, depuis que je suis toute petite. On peut penser que je suis quelqu'un d'anorexique. Et bien faux ! Totalement faux. Je ne comprends même pas comment des filles peuvent arrêter de manger ne pas grossir. C'est d'un pathétique... Mais bon. Les filles sont des filles : superficielles à souhait. Je sais, à m'entendre, on pourrait croire que je ne suis pas une fille. C'est quelque peu vrai, car mon caractère veut que je sois différente des autres humains.

Vu que ma description physique est terminée, nous allons passer à mon style vestimentaire. Que dire ? Je porte un peu de tout, n'étant pas spécialement difficile. Étant assez fine, je peux porter ce que je veux, cela allant du pantalon à la robe. Pour ce qui est des couleurs, on va dire que je porte principalement du noir et du beige, qui sont mes deux couleurs préférées. Mais ma garde robe contient des vêtements de toutes les couleurs. On va dire que je choisis les couleurs que je veux porter le matin. Cela varie en fonction de mon humeur et du temps qu'il fait. Si il fait beau et que je suis de bonne humeur je m'habille avec des couleurs pastelles, comme le rouge, le bleu clair et le orange. Sinon niveau habits je n'aime pas vraiment avoir des habits qui sortent de l'ordinaire, qui choquent. Une robe normale, qui n'a pas besoin d'être provocante. Je ne souhaite pas sortir du lot, non pas que je n'aime pas me faire remarquer, cela ne me dérange pas du tout, mais plus parce qu'étant quelqu'un de solitaire je fuis les autres. Je n'ai pas besoin d'attirer l'attention pour au final qu'une personne vienne me parler.

Are you strange ?

Etant une vraie maladroite de nature, il est très fréquent chez moi de trouver des cicatrices un peu partout sur mon corps. Par exemple une cicatrice sur mon index gauche, souvenirs d'un épluchage de légumes qui s'était plutôt mal fini. Il y a aussi cette petite brûlure sur mon pied gauche, quand de l'eau bouillante m'avait giclé dessus alors que j'étais pieds nus. Sans compte trois longues cicatrices dues à un coup de griffes au niveau du poignet droit, petit souvenir récent d'une altercation entre le Démon et moi, en voulant m'interposer entre lui et un pauvre humain innocent. Je n'ai plus jamais tenté d'agir, et je me contente à présent, et malheureusement, du pauvre rang de simple spectateur.



Dernière édition par Dawn E. Moore le Lun 16 Aoû - 11:42, édité 10 fois
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DAWN ♣ Beauty and the Beast _
MessageSujet: Re: DAWN ♣ Beauty and the Beast   DAWN ♣ Beauty and the Beast EmptyDim 15 Aoû - 17:24



© shiya

Je ne parle jamais de mon passé. Pourquoi ? Parce que de un il ne regarde que moi, et de deux il n'est pas tout beau tout rose, bien au contraire. Dans ma vie, j'ai vécu des choses que beaucoup n'ont pas vécut. Enfin, surtout une. Laquelle ? Et bien vous n'avez cas lire mon histoire pour le savoir, et écoutez bien, car je ne la dirais qu'une seule fois.

01 mai 1989. Un premier cri, une première respiration. Monsieur et Madame Moore venaient d'être parents d'une magnifique petite fille, pesant seulement 2,5 kilos et mesurant 49 centimètres. Une petite crevette, comme ils m'avaient longtemps surnommé après ma naissance. Où je suis née ? Dans un des nombreux hôpitaux de Las Vegas. Oui, je parle bien de la ville remplis de casinos et d'hôtels prestigieux. Non, mes parents n'étaient pas gérants d'un de ces casinos. Je ne suis pas née riche avec une cuillère en or dans la bouche. Mettons bien les choses au clair : j'étais une enfant normale dans une famille normale. Mon père travaillait comme croupier dans un casino, et ma mère faisait le ménage dans les chambres d'hôtels. Ils ne gagnaient pas beaucoup, quoi que quelque fois mon père gagnait des pourboires assez généreux. Comment je m'appelle ? Dawn. Pourquoi ont-ils choisi ce prénom ? Je crois que ça a un rapport avec la famille. Genre la tante de mon père qui s'appelait comme ça et qui a élevé mon père pendant son enfance. Vu qu'elle venait de mourir d'un cancer quelques jours avant ma naissance, mes parents avaient décidé de m'appeler comme ça, « Pour rendre hommage à cette femme exceptionnelle » comme m'avait souvent raconté mon père. Ce prénom ? Je ne le trouve ni super ni affreux. Et puis de toute manière je suis née avec, et je mourais avec.

1989 – 1998. De ma naissance jusqu'à mes 9 ans. On peut dire que mon enfance n'a rien eu de spécial. Pas de décès, pas d'embrouilles, rien. J'étais une petite fille gentille et innocente. Un enfant modèle. Je n'allais pas à l'école, celles étant à Las Vegas étant privées et donc trop cher pour mes parents. Je travaillais chez moi, à domicile. Je vivais, avec mes parents, dans une caravane à l'extérieur de la ville. Au moins il n'y avait pas d'impôts, de taxes et tout le tralala. La caravane était assez grande, je m'y plaisais – Heureusement, d'ailleurs, vu que je passais mes journées dedans. J'avais internet, le câble... Comme dans toutes les habitations quoi, arrêtez avec vos stéréotypes. Je ne sortais jamais, étant trop timide et trop peureuse pour quitter la sécurité et découvrir le monde. J'étais aussi trop solitaire, trop renfermée. Rencontrer des personnes ne m'intéressait pas. Je parlais peu, passant mes journées à faire mes devoirs et à lire. La lecture. Une véritable passion. J'avais une attirance pour les contes de fées, les « Il était une fois » et « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants ».

1998. Année qui bouleversa ma vie. Le 21 juin 1998 à 22h36 deux agents de police vinrent frapper à la porte de notre caravane. Je levais le nez de mes bouquins et allais ouvrir. J'étais toute seule ce soir, mes parents travaillant de nuit ce soir là. « Êtes-vous Mademoiselle Dawn Moore ? » Le ton qu'ils employaient, leur visage, le fait qu'ils travaillent dans la police. Cela ne laissait rien paraitre d'heureux. Je regardais autour de moi, avant de finir par acquiescer en silence. Pas besoin de dire « Oui c'est moi », c'était tellement prévisible. Y'avait pas trente six personnes qui vivaient dans cette caravane. Un des hommes tend la main pour la poser sur mon épaule. Je le regarde avec un air surpris. Qu'est-ce qu'ils me veulent à la fin. Les deux hommes se regardent, hésitent. Mais mince, dîtes ce que vous avez à dire, qu'on en finisse ! « Alors que tes parents se rendaient en voiture à leur lieu de travail, une voiture conduit par un homme ivre a grillé un feu rouge et a percuté la voiture de tes parents. Le choc a été brutal. Dawn, tes parents n'ont pas survécu à cet accident, toutes nos condoléances. » J'en restais sans voix. Les larmes inondaient peu à peu mon visage enfantin. Je n'arrivais pas à comprendre. Mes parents, morts ? Déjà ? Je secouais la tête, murmurant que c'était impossible, qu'ils étaient des menteurs. Un des deux hommes vint vers moi pour me prendre dans ses bras, je le repoussais en criant. Je voulais mes parents, je voulais leur parler, les prendre dans mes bras. Non, toute cette histoire n'était qu'une blague, une énorme blague. Je regardais derrière les hommes, cherchant les caméras. C'est là que j'aperçus une dame, en retrait. Je la regardais. C'était qui celle là, la présentatrice télé ? Le policier avait suivi mon regard, et il répondit à ma question silencieuse « Dawn, Dawn écoutes moi. Une dame est venue pour te chercher, Madame Cartson, pour t'emmener dans un foyer, en attendant que la situation s'arrange. » Que la situation s'arrange ? Parce qu'il se pouvait qu'il y a un arrangement ? Je clignai des yeux, regardant les deux hommes. Je venais de perdre mes parents, les seuls êtres qui comptaient à mes yeux. Comment pouvait-il y avoir un arrangement ? Je n'étais pas bête, j'étais assez grande pour savoir qu'on allait m'envoyer dans un orphelinat loin d'ici et que j'allais être placée dans des foyers. Je n'avais aucune famille à part mes parents, pas de parents proches ou de trucs dans ce genre. La dame, Madame Cartson, s'approcha de moi et me prit dans ses bras. Au début je me débattis, pour ensuite me calmer. J'étais vaincue, accablée par ce drame. Les larmes continuaient à couler, et pendant tout le voyage jusqu'à l'orphelinat je me souviens m'être tue. Souffrir en silence.

1998 - 2006. Jusqu'à ma majorité je fus trimballée de famille en famille. Je me restai au foyer que deux ou trois mois, le temps de retrouver une famille. Je me restais guère plus longtemps, ma petite bouille d'enfant toute gentille et toute mignonne attirant les regards et les compassions. Et en général je ne restais dans la famille que quelques mois. Mon record était de un an, avant que la femme ne pète un câble et qu'elle me renvoi au foyer. Pourquoi je ne restais pas plus longtemps ? Parce que j'étais... Spéciale. dans le sens péjoratif du terme. Je ne me suis jamais vraiment remise de la mort accidentelle de mes parents, surtout lorsque j'ai su que l'homme au volant de l'autre voiture, l'homme ivre, s'en était tiré sans aucune blessure. La rage, l'injustice. Après la peine, il y avait eu la nostalgie, l'amertume, qui avait fini par laisser place à une colère sourde et muette, une rage incontrôlable qui vivait et grandissait en moi. J'étais devenue une fille totalement instable. Au fil du temps j'avais laissé mes cheveux poussés, les laissant tomber devant mon visage. Ma peau était blanchâtre, signe que je ne sortais pas souvent de chez moi. J'étais en quelque sorte « La fille à l'allure chétive qui vous fait peur, qui vous stress, qui vous angoisse ». Comme dans les films d'horreurs. Je ne parlais presque jamais, me contentant de regarder mes "parents adoptifs" avec un regard noir et un air provoquant. Jamais je ne me pliais à leurs règles. J'étais rebelle, sauvage. Je me souviens d'un chat qu'une des nombreuses familles où j'ai vécu avait. Le félin passait son temps à me griffer à me mordre. Il mettait la maison en pagaille et c'est moi qu'on accusait. Mais "Darling" était le roi dans la maison, le petit prince de ses maîtres. « Dawn ! Comment peux-tu dire ça ? Darling est adorable. Tu te fais ça toute seule exprès. » Foutu chat, foutue famille.

Alors que je me refermais de plus en plus sur moi-même, une chose vint peu à peu en moi. Associée à la colère et à l'envie de vengeance. Le genre de chose instable que j'entendais parler dans ma tête. Elle me disait des choses horribles, me disait qu'il fallait que je me venge, que je prenne ma vie en main, que je tue. Et elle me promettait que tuer me libérerait. Oui, j'étais devenue Schizophrène, éprise d'une Ombre en moi qui prévoyait des actes sordides. Au début je ne l'écoutais pas. Puis, quand elle me rappela ce qui était arrivé à mes parents, au foutu chat qui faisait que des conneries, à l'injustice qui planait autour de moi, je finis par l'écouter, par rêver des mêmes choses qu'elle. Le sang, le meurtre, la liberté. Mon premier meurtre fut celui du chat, Darling. J'avais trouvé dans le garage de mon "père" un paquet de Mort au rat. J'en avais glissé quelques pastilles discrètement dans son assiette. Peu après avoir avalé toute sa gamelle le chat clamsait. Bien fait pour lui. Les "parents" furent attristés, et ils finirent par découvrir que c'était moi. Enfin bon... De toute manière que je le fasse ou pas j'étais toujours accusée. Et puis j'étais « jalouse » du chat, vous comprenez... Non mais franchement, comme si je pouvais être jalouse d'un chat ! En tout cas la sentence fut irrévocable, je retournai au foyer.

Mon deuxième meurtre fut sur un humain. C'était un de mes pères adoptifs. J'avais quinze ans. J'étais jolie, j'étais attirante. Il me désirait. Sa femme était mort depuis des années. C'était un psychopathe. Un porc, un sadique, et un violeur. Un soir je l'avais surpris sur un site porno, mais le genre jeunes enfants. C'était... Dégueulasse. Une semaine plus tard je me réveillai dans la nuit, en sursaut. Il devait être trois heures du matin. Il était à côté de mon lit, en train de me regarder et de sourire. D'un air qui tout de malsain. C'était la première fois qu'il le faisait ?! Je sortais illico de mon lit pour sortir de la chambre. Il avait fermé à clef. Je me retournai, entendant son rire. Il s'approcha de moi, et me plaquant contre la porte. Ses mains étaient posés sur ma nuque, et quelque fois sur ma poitrine. J'avais peur, j'étais paralysée. Mon esprit était embrouillé. Mince il avait me violer ! Je tendais ma main vers ma table de chevet, attrapant ma lampe. Je la cassais sur le crane de l'homme. Celui ci tomba lourdement au sol. très vite une flaque de sang se forma autour de lui. Je venais de tuer un homme. En moi le Monstre jubilait. J'étais sous le choc, ma chemise de nuit étant déchiré et laissant voir une partie de mon corps. Je ne savais plus quoi faire. Fuir ? On me retrouverait. Je me décidai à appeler la police. Il y eut un procès, mais je fus acquittée. C'était de l'auto-défense. Retour de nouveau au foyer. La Voix, le Monstre, qui parlait en moi devint plus fort, plus prenant. Dès que j'étais en colère il me chuchotait de me venger, d'attaquer, de blesser. Mais j'étais traumatisée d'avoir tué cet homme, je ne voulais plus écouter la Voix. Une lutte contre moi-même commençait. La raison contre la Sauvagerie. L'Ombre contre la Lumière. Et ce combat n'est toujours pas terminé, et il ne s'achèvera sûrement jamais.

2006-2007. Lorsque je fus majeure j'eus à disposition l'héritage de mes parents. A moi la vie tranquille et surtout libre. Je revins m'installer à Las Vegas, ma ville d'enfance. Je fus admise dans un cabaret, grâce aux talents de danse que j'avais acquis au fil des années. Deux années passa, et la Voix ne se manifestait presque plus. A peine je l'entendais dans les moments où j'étais seule.

2007. L'année qui changea radicalement ma vie, et ce n'est qu'un euphémisme. Le 12 juin 2007 restera une date symbolique dans ma tête. L'année où tout fut bouleversé, à nouveau. Et encore, cette fois c'est pire que la mort de mes parents. Eh oui, je vous assure que c'est possible.

La journée avait pourtant on ne peut plus banal. J'étais restée cloitrer dans mon appartement, zappant les chaînes de ma petite télé dans mon petit appartement. Dans mon lit j'avais fini mon paquet de céréales - j'en avais d'ailleurs mis partout -. Bref la routine. Le soir j'avais fait mon show au cabaret, comme presque tous les soirs. Le rebondissement est arrivé plus tard, quand un homme charmant est venu me demander si je voulais bien lui tenir compagnie. Longtemps nous parlâmes. Il avait un certain pouvoir sur moi, une attraction qui faisait que ma langue se déliait de plus en plus. Surement était-ce aussi l'alcool qui s'insufflait dans mes veines. Le fait est que je finis par lui révéler que j'étais schizophrène. Je devais vraiment être ivre pour oser le dire. Et je le faisais même en rigolant. J'étais pitoyable. Cela sembla éveillé la curiosité du jeune homme car j'aperçus un éclat dans ses yeux. Il eut même un sourire joyeux. Il me proposa de monter dans sa suite, où on pourrait continuer à parler plus au calme, sans oreilles indiscrètes autour de nous. Cela me sembla être une bonne proposition. Je le suivis, nous bûmes là-haut encore quelques verres de champagne. Et puis la tête commença sérieusement à me tourner. Je m'assis sur le lit. L'homme, qui se nommait Nathanaël, se mit alors à parler bizarre, dans une langue inconnue. Il était en face de moi. Je ne comprenais pas. Les lumières vacillèrent, la fenêtre s'ouvrit et des rafales de vent traversèrent la chambre devenue glaciale. Et puis quand Nathanaël finit de parler, tout redevint normale. Comme si il ne s'était jamais rien passé. Par la suite il a dit que maintenant je serais son arme ultime pour détruire le monde, que tout reposait entre mes mains, qu'il avait beaucoup d'espoirs en moi. Il s'approcha de moi, me remit une mèche de cheveux en place, marmonnant affectueusement le mot « Harmony ». J'étais dans une incompréhension totale. La seconde qui suivait je sombrai dans un profond sommeil.

Je me réveillais le lendemain matin avec une sérieuse gueule de bois, allongée sur le lit, habillée. Les évènements de la veille étaient encore flous. J'avais des flash, mais pas tout en entier. Qu'avais-je fait ? Ah oui, Nathanaël, sa chambre, ses paroles bizarres, et puis son idée de dominer le monde. Tout apparaissait comme si c'était un rêve. Je me levais, chancelante, vers la salle de bain. Visiblement il n'y avait plus aucune trace du jeune homme. Il était parti pendant que je dormais ? J'attendis longtemps dans la chambre, jusqu'à ce que la femme de ménage arrive et me dise que la chambre avait été libérée tôt dans la matinée. Nathanaël était donc bel et bien parti, et jamais plus je ne le revis.

Pendant plusieurs jours, cette histoire me préoccupa. Puis je finis par l'oublier, pensant que j'avais du rêvé la plupart des choses. Cela avait dû commencé à partir du champagne. Car après tout devenait trop farfelu. Un soir, alors que je rentrais chez moi, à pieds, je surpris une ombre me suivant derrière moi. Cela n'était pas inhabituel. J'accélérai le pas, et rentrant ma tête dans les épaules. L'homme me suivait toujours. Je décidai d'emprunter les petites ruelles, pensant le semer. Et puis c'était aussi un raccourci. Mais c'était aussi désert, et peut-être aurais-je du resté là où il y avait du monde. L'homme me rattrapa, et me colla contre un mur. J'avais beau hurlé, me débattre, rien à faire. Il était plus fort que moi. La panique prit possession de mon corps. La Voix sembla se réveiller. Elle me supplia de la laisser intervenir, que sans moi elle finirait violée puis tuée. J'étais trop affolée pour réfléchir, alors je lui laissa quartier libre. Et là l'impensable se passa. La Voix, au lieu de simplement prendre possession de mon corps, de mes membres, se matérialisa dans une fumée plus sombre que la nuit. Ce n'était plus une Voix, mais un Démon. Un vrai Démon, avec des griffes et des crocs en argent, et un regard plus rouge que les braises. C'était quoi ça, au juste ? C'était moi qui l'avait fait sortir ? Qu'avais-je encore fait comme bêtises !? L'homme me lâcha pour regarder avec un regard terrifié sur la Bête. Puis il hurla, se tenant la tête, comme si il avait une violente migraine. Le Démon se matérialisa prêt de lui. J'aurais juré qu'il souriait. Il leva sa patte griffue, et griffa l'homme au visage, qui avec un hurlement de douleur, se tut pour de bon. Le Démon se mit alors à le couper en morceau. J'eus un haut le cœur, et je vidai mon estomac sur le bas côté. C'était tout simplement horrible. Pire qu'un cauchemar. Pire que tout. Je sentis ensuite la fatigue dans mes membres, de plus en plus importante. Je me laissai glisser au sol. Puis je finis par m'évanouir. A mon réveil, quelques heures plus tard, le cadavre déchiquetait de l'homme était toujours là, mais plus de trace du Démon. La Voix se manifesta aussitôt dans ma tête. Elle jubilait. C'était elle la responsable de tout ça, elle le Démon. Et si c'était elle la responsable, alors cela voulait dire que c'était aussi de ma faute. Qu'étais-je devenue ? Je pris la fuite, et rentra me calfeutrer chez moi.

Je finis par faire le rapport entre ce qu'il se passait et le soir avec Nathanaël. Et si ce mec était un genre de sorcier et qu'il m'avait jeté une sorte de sort ? Cela paraissait insensé, mais c'était la seule hypothèse que j'avais en tête. Mon calvaire empirait, plus que jamais.

2010 - Aujourd'hui. Trois années passèrent. Trois années qui furent bien sombres et tortueuses. Il arrivait souvent que je perte le contrôle. A présent la Voix ne prenait plus le contrôle de mon corps, mais se matérialisait en Démon. Ce n'était pas un mauvais rêve, c'était la réalité. J'étais touchée d'une malédiction. Et plus que jamais je ne haïs le destin de me faire endurer tout ça. Je n'approchais jamais les humains, je ne sortais que pour faire ces maudits show et pour faire mes courses. Le reste du temps je le passais dans mon appartement. Je n'avais plus le goût de sortir , ou du moins encore moins qu'avant. Déjà que j'étais un danger dans le passé, là c'était encore pire. Ma vie devenait un enfer permanent, une crainte constante. Toujours sur mes gardes, à l'affut du moindre faux pas, de la moindre maladresse qui pourrait faire sortir le Démon de sa cage mentale. Non, ce que je vivais n'était plus une vie, mais de la survie.

Un autre bouleversement arriva. Un homme se présenta à la porte de mon petit appartement un jeudi soir. Il se présenta comme se nommant William Fuller. Son nom ne me disait rien. A contre cœur je l'invitais à entrer. La compagnie me mettait mal à l'aise. Je lui offris une cannette de bière. L'homme semblait nerveux, son regard passant de moi à la cannette. Impatiente d'en finir je lui demandai ce qu'il me voulait. Sa réponse me prit au dépourvu. « C'est moi qui suis rentré en contact avec la voiture de vos parents. C'est moi le responsable de leur mort. Je suis venue pour vous présentez mes plus sincères excuses, j'ai tellement de remords depuis ce jour... » Et merde ! Pourquoi était-il venu, pourquoi ? Il venait de chambouler ma vie une deuxième fois. L'assassin de mes parents, celui quand, lorsque j'étais en "accord" avec la Voix, j'avais rêvé et planifié de le tuer. Il venait à moi, comme ça. Mais merde ! Un excès de colère prit possession de mon corps et de mon esprit. La Voix revint à la charge, me dictant de me venger. « Depuis le temps que tu en rêves ma Chérie ». Il avait raison. Il avait toujours raison. Le verrou de la barrière mentale céda, et le Démon, une fois encore, se matérialisa dans la pièce. Sauf que cette fois, un autre lui tenait compagnie. Deux Démons. Le deuxième était plus petit et moins imposant que la Voix. La Voix devait être une sorte de chef, ou quelque chose comme ça. Dans tous les cas je m'écartai vivement de William, laissant le champ libre aux deux Créatures. Je ne pouvais à présent plus rien faire. L'homme me regarda, puis quand les torures mentales commencèrent, il me supplia de faire en sorte que ça s'arrête. Mais je ne pouvais pas. Je n'avais pas la force de les maitriser. Recroquevillée sur le comptoir de la cuisine, je plongeais ma tête encore mes genoux, fermant les yeux et me bouchant les oreillers. Que cela cesse, et vite. Bientôt il n'y eut plus que le bruit des os cassaient et des articulations déchiraient. J'avais passé le stade des hauts le cœur, c'était comme une habitude à présent. La fatigue vint plus rapidement que d'habitude, et j'accueillis avec joie les limbes qui m'entourèrent. A mon réveil, la Voix avait réintégré ma tête. Pas de trace du deuxième Démon. Sur le sofa le cadavre de William, ainsi que des marres de sang un peu partout autour, vestige du carnage qui avait eut lieu. La panique me reprit. Je reprenais conscience, totalement. Je fondai en larmes, m'asseyant dans le canapé, à côté du cadavre. Comment avais-je pu ? Ce coup ci je serrais déclarée responsable, coupable. Je n'avais aucune excuse. Mon état de schizophrène empêcherait la prison, mais je serais interné, ce qui serait tout comme.

Il fallait que je parte, que je prenne la suite. Il fallait que je quitte le pays, que je disparaisse. J'étais une fugitive, à présent. Rapidement je prenais une valise et faisait mes affaires. Je ne savais pas trop où allait, mais je me disais que le plus loin serait le mieux. Quant au corps, je supposais qu'on le trouverait dans quelques jours, quand la puanteur envahirait l'étage. Et normalement à ce moment là je serais loin. Je jetai une dernière fois un regard vers le cadavre, puis claquai la porte.

Je roulai plusieurs heures durant. Alors que le soleil ne devait plus tarder à se lever, la pluie se mit à tomber en rafale. On y voyait plus rien, les essuies-glaces se révélant impuissants face à toute cette eau. J'accélérais quand même, insouciante du danger que cela pouvait représenter. J'étais sur une petite route, les chances de croiser une autre voiture étaient infimes. Pourtant ce n'est pas les autres voitures que j'aurais du craindre, mais l'aquaplaning. Je perdis le contrôle du véhicule à cause de la vitesse. Freiner ne fit qu'aggraver les choses. Je fis une sortie de route. La voiture fut secouée, et sa course se finit contre un arbre. Je n'avais rien. Je sortis malgré la pluie de la voiture. Vu l'état du devant, je doutais que cette voiture remarche un jour. Il ne me restait plus qu'à marcher. La poisse, décidément. Je pris ma valise à bout de bras sur mon épaule, et partit à la recherche du plus proche village. C'est ainsi que je me retrouvai à Bodie.
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DAWN ♣ Beauty and the Beast

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